De Dieu, ou comment
« le réel peut tromper, et le sujet n’est pas le subjectif. »
Auersperg et Sprockhoff ont démontré (1935) que, si l’on montre a l’œil une série de points lumineux qui passent rapidement, on peut, tout en fonction du mouvement de l’œil, choisir décomposer la ligne dans ses points constitutifs, ou bien la maintenir comme un tout jusqu'à l’inclure dans le champ de la nouvelle direction du regard. L’œil, donc, fait les deux taches a la fois : on voit le surprise de ce qui est actuel, (les points comme points séparés) tout aussi comme on attend, en rétablissant l’image de fusion des point lumineux comme une droite. (Cité par Victor Weizsaecker, « Gestaltkreis »). Il y a donc, conclut Weizsaecker, une figure prévue et une figure imprévue.
Dans une autre expérience, on demande a des sujets dessiner un cercle de différent grandeur sur la table. La figure est dessinée toujours environ dans le même temps. Il s’agit aussi d’une sorte d’anticipation. La figure tracée par la main n’est pas l’ellipse des planètes. Tout ca se passe de manière complètement inaperçue. Il n’ya pas d’intention possible, mais on doit admettre une sorte d’anticipation. On voudrait séparer le subjectif de l’objectif dans les deux cas, mais ca en raison du principe selon lequel la nature ne peut pas nous tromper, ou se contredire, ou se tromper elle-même.
Voila que nous arrivons au Dieu. Lacan fait recours a la tradition judéo-chrétienne, plutôt au judaïsme-- a l’occasion de se demander qu’est-ce que ne trompe pas pour nous, qui est a la base de la fondation de la science moderne. Le caprice de Dieu, créateur de l’univers et des lois, est la pour soutenir cet acte de foi qu’est l’existence de la science en tant que telle.
Le plus étrange : le cognitivisme est pseudoscience en cela qu’il parait rejeter cet acte de foi, en postulant l’homme-machine.